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Puno et le Lac Titicaca

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Après les 3400 mètres d’altitude de Cusco, nous poursuivons notre ascension vers les cimes andines avec Puno, perchée à 3800 mètres, au bord du mythique lac Titicaca. L’oxygène se fait plus rare à cette hauteur, ce qui rend l’acclimatation assez difficile. Trois jours ne sont pas de trop pour récupérer notre souffle, un bon sommeil et l’appétit. Trois jours en douceur que nous occupons par l’école faite, cette fois-ci, sur une table à l’arrière du restaurant de l’hôtel, par la rédaction de l’article du blog sur Trujillo et par quelques balades dans la ville. L’hôtel est en ce sens propice à la farniente : vieille demeure douillette agréablement décorée avec un petit coin salon à l’étage et une belle cour intérieure. Le personnel y ajoute une touche de bonne humeur et ne perd pas une occasion de faire rire Arthur et Laetitia.

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L’endroit aurait été parfait si l’on excepte un point. Pour des motifs que l’on ignore, la direction « torture » sa clientèle en passant le célèbre « El Condor Passa » du déjeuner au souper. Mais attention, pas l’air traditionnellement joué à la flûte de pan, non, non, des morceaux à la guitare électrique ou au synthétiseur, type musiques d’ascenseurs. Le summum est atteint lorsqu’on subit la version « Richard Claydermann » (On a dû chercher sur le net comment ça s’écrivait…) donnant l’impression funèbre qu’« El Condor trépassa » !!

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Pâques est arrivé. L’occasion de mettre plumes et cahiers de côté et d’offrir une semaine de vacances aux enfants qui ont bien travaillé. Une semaine au milieu du lac, sur des îles, loin de tout. Plus d’internet, plus de voitures, à peine l’électricité. Plus de chiens même – ils y sont interdits – ce qui fait du bien dans un pays où ces animaux errent presqu’en meute dans les villes.

Une impression de grands espaces vous prend à la vue de cette gigantesque étendue d’eau d’un bleu profond conférant au lac un petit air méditerranéen.

 

De l’espace, mais aussi du temps, beaucoup de temps, pour emprunter le sentier qui grimpe jusqu’au sommet de l’île de Taquile, bordé de cultures en terrasses photogéniques faites de maïs, de blé et de quinoa. Là-haut, un petit temple au pied duquel l’on s’assoit, dans l’herbe, pour regarder sans impatience Arthur, accroupit dans le vent et la lumière, amonceler méticuleusement des pierres pour en faire un cairn. Puis regarder Laetitia, un peu plus loin, faire des petits sauts à la recherche de fleurs pour fabriquer un bouquet.

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Ici, la seule manifestation du temps qui passe est celle de la course du soleil, occupé dans cette fin d’après-midi à étirer les ombres et rosir les montagnes enneigées de la Bolivie que l’on aperçoit au loin.

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L’instant est calme, serein. Pas de courses à faire, pas de repas à préparer. Aucune échéance, ni de rendez-vous professionnel pour le lendemain. Rien de ce qui peut obstruer la vue, de ces pensées qui empêchent de voir le présent et qui vous poursuivent, sans gêne, jusque dans vos nuits. Rien de tout ça. Juste du bien-être et des mots simples que l’on pose sur la beauté des lieux.

 

Les enfants ont également beaucoup d’occasions de se faire des copains. Cache-cache, foot et rires insouciants. Ça manquait ces derniers temps. C’est peut-être d’ailleurs ce qui manque le plus dans un voyage lorsqu’on a 7 et 9 ans et que l’on est sans cesse en contact avec des adultes, quand bien même ceux-ci sont vos parents.

 

À bientôt pour quelques belles étapes boliviennes.

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