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Qu’il semble déjà loin ce dimanche 7 août où nous avons quitté la Suisse. Voilà 10 jours que nous sommes à New-York, il en paraît 30. A vrai dire, la dimension « temps » n’existe pas dans ces premiers instants du voyage. Nous nous laissons envelopper par cette géante qui semble ne jamais se reposer. Qu’on se lève à 4, 5 ou 6 heures pour profiter des dernières fraîcheurs matinales depuis le balcon de notre chambre du New Jersey, le cortège des voitures et taxis est sans fin. Rien de bien passionnant, direz-vous, mais si nous portons notre regard un peu plus haut, la vue sur Manhattan est imprenable, époustouflante.

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Le New Jersey est l’état qui se trouve de l’autre côté de la Hudson River. 45 minutes de bus nous sont nécessaires pour rejoindre le cœur de New York. Une contrainte que notre petite famille helvétique, habituée à un rythme de vie moins frénétique, accepte volontiers pour qu’en contrepartie, elle retrouve un peu de calme, le soir venu, à l’abri du tumulte de la City. De là, après le souper, nous contemplons le spectacle : New York lentement s’illumine, se pare de bleu, de vert, de jaune. New York rougit, s’empourpre, s’embrase. Magnifique ! Il est 22h00… Le temps pour nous de coucher les enfants, avant que ce monde ne se grise, ne s’embrume, ne change de visage, avant que New York ne boive et que les sièges de ses bus ne puent la bière, avant qu’elle n’en vienne aux poings.

En ce mois d’août, les chaleurs sont étouffantes. Cela fait plusieurs jours que les températures montent au-dessus de 35°C. Les médias locaux parlent même d’une sensation à 43°C due au fort taux d’humidité. Ces conditions font que chaque pas devient difficile sur les interminables trottoirs de Manhattan et donnent un petit côté pénible à Stéphane lorsqu’il lance à tous les coins de rues des Tcheu c’te tchaffe ! qui enlève quelque peu du charme au lieu et rendent parfois les balades, disons-le, un peu moins agréables. Arthur et Laetitia, quant à eux, font preuve d’une endurance remarquable pour leur âge. L’excitation que leur procure l’envie de découvrir aide sans doute à oublier la fatigue durant la journée. Mais nous essayons d’anticiper l’immanquable moment où les organismes diront stop et tâchons de rentrer relativement tôt. « Tâchons » car à peu près un jour sur deux, nous nous trompons d’arrêt, voire de bus (le système est assez peu compréhensible…) et devons fournir encore un effort pour rentrer.

Mis à part ces petits couacs du quotidien, la tribu Gendre trouve ses marques et se sent bien ici. Et contrairement à une idée reçue, New York est l’endroit idéal pour passer du temps avec des enfants. Malgré des vies souvent stressantes, les new yorkais sont de nature calme et n’hésitent pas à rendre service. Il n’y a pas une journée qui se passe sans que quelqu’un ne laisse sa place à Laetitia ou Arthur dans le métro, ou que l’on nous aide à trouver notre chemin.

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Mercredi 17 août. Il est déjà temps pour nous de refaire les sacs, contempler une dernière fois les gratte-ciels de Manhattan et rejoindre Boston plus au nord. Mais ça, c’est une autre histoire…

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